Les maisons des obscurs en Normandie
Les maisons des gens modestes se remarquent peu. D'abord parce qu'elles se fondent dans le paysage en raison de leurs matériaux locaux, extraits du sol : la terre, la brique, le silex, le bois. Ensuite, parce qu'elles sont petites. De la roulotte de berger au pavillon en parpaings, la surface est comptée.. L'association Patrimoine(s) s'est intéressée à ces habitats des « anonymes et des sans-grade », bâtis en Normandie entre 1850 et 1950. L'échantillon choisi, volontairement modeste, comprend une vingtaine de maisons représentatives des métiers de l'époque : tisserands, pêcheurs, gardes-barrières, instituteurs, ouvriers... Les abris les plus humbles sont représentés : gobes des falaises de Dieppe, loges des sabotiers dans la forêt de Lyons, châlits et paillasses dans les étables. Mais aussi les plus sophistiqués dans la simplicité : maisons d'ouvriers primées à l'Exposition universelle (Bolbec), cités-jardins du Trait ou encore prototypes comme les maisons métalliques ou la maison de Le Corbusier à Saint-Nicolas-d'Aliermont.. Les souvenirs des occupants relient ce bâti à la vie quotidienne, qui tourne autour des rares objets de la maison comme la cuisinière, la lessiveuse. Ils nous rappellent le quotidien de ceux qu'on appelait autrefois « les petites gens »..
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