De terre et de feu
La mort est l'image centrale du plus récent recueil de poèmes de Jean-Noël Pontbriand, De terre et de feu, son douzième titre. Dans De terre et de feu, la poésie surgit de réflexions formulées autour du décès d'un jeune homme qui s'est pendu : pensées élaborées sur le thème de la paternité, de l'enfance, de la vie qui passe trop vite et de la mort qui s'annonce… Suite d'observations écrite avec impertinence, humour, justesse, De terre et de feu est constitué de petits poèmes en prose qui forment une série de propositions élaborées dans une langue poétique puissante, toujours maîtrisée. Rendu à ce moment de l'existence où « écrire est une maladie qui ouvre la mort à elle-même », après une enfance qui « s'est égarée dans les marécages de la raison », et devant le bilan que fait le poète-narrateur de sa propre vie. Un mot d'ordre : « laisser passer la nuit comme un rouleau sur ton corps avant de rendre au néant la poudre de tes os ». De terre et de feu est un regard franc et direct où l'auteur, répondant à ses propres angoisses, écrit : « tu ne connaîtras jamais de réponse à la question posée par ta naissance ». « tu t'avances à genoux dans le pollen des clitoris tu rêves d'océans plus endurcis que la mort et plus profonds que le malheur tu ne sais plus qui chante au bout de la servitude ni quand répondra l'alarme au feu qui te tourmente »
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ECRITS DES FORGES - livre canadien