Fleurs Lascives
Avec Fleurs lascives, que Les Ecrits des Forges publient aujourd'hui, Jean-Paul Daoust convie le lecteur à la mise en scène des « anamorphoses de la passion », cette représentation de l'amour qui se nourrit de ses propres images. Et ces dernières, perçues comme sans égal, se perpétuent sans fin par le souvenir, lorsque la mémoire en ravive les feux. Alors, surgit de nouveau le Théâtre de l'Amour dont ce « corps (qui) contient toutes les couleurs », phénix qui renaît de ses cendres. A jamais. // Voilà les prémisses de Fleurs lascives : // Homme bleu épuisé sur un mirage je gis / Pourtant tu savais que tu étais / Ma Bible / Mon Coran / Surtout ma Genèse // Ainsi la naissance et la mort – réelles ou imaginées – de la passion, telle que l'amoureux se les remémore sans arrêt, est une blessure qui ne peut jamais guérir; car cet amour, stoppé en plein essor, ne peut que rester idéal pour l'amoureux transi : « Fanatique archéologue j'avance / Le noeud de ton coeur autour du cou ». // Avec ce nouveau recueil, Jean-Paul Daoust pousse plus avant la réflexion sur le sentiment amoureux qu'il avait entreprise plus spécifiquement avec Les cendres bleues et qu'il a poursuivie avec Les versets amoureux. Il s'attarde à la perte, se remémorant la joie et le bonheur apportés par l'amour; il convie à l'éternité par l'écriture : // Parmi les décombres du poème je le cherche / Le malheur avive le bonheur / Né pour la résurrection il nie / Je déplie une feuille blanche / Je la colle sur son sexe / Et j'écris ce poème
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ECRITS DES FORGES - livre canadien