Lockout au Journal de Montréal
Le 24 janvier 2009, sous la direction de Pierre Karl Péladeau, Québecor verrouillait les portes du Journal de Montréal. Ce lockout – geste violent et pourtant jugé nécessaire par la partie patronale – s'éternisera pendant 25 longs mois, 764 jours pendant lesquels les syndiquées, 253 journalistes et employées de bureau, ne souhaitent qu'une chose, que s'enclenche une véritable négociation.
Au nom de la convergence, craignant que les nouvelles technologies et l'informatisation de la presse écrite menacent la vie de son quotidien, Pierre Karl Péladeau remet en cause les conditions de travail de ses employées. Ses demandes sont considérables. Il cherche l'affrontement. Finalement, l'entreprise décrète un lockout qui force ses employées à battre le pavé.
Après 25 mois d'angoisse et de stress, seulement 62 des 253 employées, dont une poignée de journalistes, retrouvent leur emploi. Devant le capitaliste Goliath, le travailleur David a dû s'avouer vaincu.
Manon Guilbert et Michel Larose témoignent de la plus longue bataille syndicale québécoise dans le monde de l'information. Ayant vécu ce conflit de l'intérieur, subi ses luttes intestines, assisté aux querelles pour le pouvoir, ressenti les déceptions et les colères, les deux ex-journalistes du quotidien montréalais montrent que non seulement Québecor a mis à mort un syndicat, mais a également tué l'âme du journal et malmené la liberté de la presse.
L'histoire du lockout au Journal de Montréal peut-elle servir à jeter un éclairage sur les méthodes d'un homme qui cherche à devenir chef de parti et premier ministre ?
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