Cahiers Yves Thériault 01
Prêter un oeil neuf (une oreille neuve?) à des textes plus ou moins tombés dans le piège de l'oubli s'est fait, nous l'avons constaté en colligeant les textes soumis, selon des préoccupations étonnamment parentes. Ne dédaigant pas une forme de transversalité propre à mettre en contact des points de vue critiques jusquà lors cloisonnés, les articles regroupés ici empruntent leur appareil critique à la dynamique des genres, aux théories de l'énonciation ou de la réception, à la thématique, à la sociopsychanalyse et à la génétique textuelle. Les oeuvres abordées vont des classiques tels Agaguk, La Fille laide et Aaron aux textes que Thériault destinait à l'enfance et à la jeunesse, en passant par les textes radiophoniques et les romans dont la sédimentation critique est peu abondante comme Le Temps du carcajou et Cul-de-sac. Sont alors revisités les poncifs qui entourent l'oeuvre de Thériault: la brutalité dont il a été taxé, le style conteur qu'il a pu adopter, sa grande prolixité. L'étude de la réception de l'oeuvre, qu'il s'agisse de critique littéraire ou scolaire ou d'une forme de descendance, rend compte de l'étendue de la mythologie Thériault, mythologie dont Thériault ne serait pas peu fier.
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