Théâtre et sacré dans la tradition juive
Théâtre et sacré dans la tradition juive . Les rapports entre autorités rabbiniques et théâtre ont toujours été placés sous le signe de l'ambiguïté. Taxé d'outil idolâtre au service des cultes païens à l'époque romaine, l'art scénique est pourtant décrit comme le lieu où les princes de Juda enseigneront « la Torah en public » à la fin des temps dans la Guemara.. Au fil des siècles se dégagent de grandes figures de dramaturges juifs comme Ezechiel le Tragique au IIième s. avant J.-C., Yehuda Sommo, premier théoricien de la scénographie au XVIième s., le rabbin kabbaliste Moshé Haim Luzzatto au XVIIIième s., Abraham Goldfadhen, père du théâtre yiddish à la fin du XIXième s. ou encore Théodore Herzl, fondateur du mouvement sioniste au début du XXième s.. Tous usent du théâtre non seulement pour transmettre le sacré d'un texte toraïque mais aussi pour comprendre la complexité liée à la condition de l'identité juive dans son rapport au sacré. Avec l'apparition de responsa rabbiniques en 2005 sur le théâtre et l'idée de théâtre cacher se joue une autre dimension sur scène.. Une nouvelle possibilité de lecture orthodoxe et féminine apparaît dans un rapport au théâtre comme « Beth Hamidrash », nouveau « lieu d'étude » et d'interprétation d'une parole divine accessible à tous... peut-être pour accélérer la venue des temps messianiques par un appel scénique, comme un cri vers Dieu, Le Silencieux....
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