En italiques
Un Canada pluriculturel ? Un grand nombre de communautés allophones vit avec les deux peuples fondateurs canadiens. Quels sont les droits de ces communautés ? Quelles places accorde-t-on à leur culture, leurs artistes,leurs écrivains ? Prenant l'exemple de la communauté italienne québécoise, Antonio D'Alfonso s'interroge sur l'avenir de ces peuples, des peuples apatrides qui n'ont souvent comme reconnaissance que d'être cités en italiques dans les deux langues officielles du Canada... Cet essai, qui va au-delà d'une réflexion autour de la place de la minorité italienne dans la société québécoise post-référendaire, ouvre un débat sur la notion d'altérité au Québec et auCanada. L'auteur s'interroge également sur les conséquences de la crise identitaire canadienne sur la culture des communautés autres.« Pourquoi avoir écrit ces pages ? Parce qu'elles m'ont été commandées par des revues québécoises. [...] Et à chaque fois, je me sentais mieux d'avoir avoué mes craintes publiquement. [...] Mais en plaçant un texte à la suite de l'autre pour constituer ce livre, il s'est produit quelque chose d'étrange. Si chaque texte pris individuellement est un appel au secours, les textes rassemblés retentissent tout d'un coup comme un cri d'alarme. C'est ce cri qui fait peur. Comme si tout à coup on se sentait coupable d'avoir été infidèle.En Italiques est un livre qui fait peur. J'ai eu terriblement peur lorsque je l'ai écrit. J'ai eu incroyablement peur lorsqu'il a été publié. »
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L'INTERLIGNE - livre canadien