L'illusoire éternité de l'été
Avec L'illusoire éternité de l'été, Maurice Cadet renoue avec le thème de la précarité des enchantements. A partir d'un autoportrait raviné par l'émotion, le poète retrace le parcours de ses passions. Un itinéraire jalonné d'obstacles et des pistes brumeux. Le temps sert de point de départ au poème et l'écriture emprunte toutes les colorations du monde extérieur. L'amour, comme l'été, est une saison de vie. Un temps au beau fixe. Une promesse de douceur interminable. Mais un état précaire. Les grandes joies emmurent le présent et créent en nous l'illusion d'une éternelle combustion des sens. Cette fallacieuse pérennité des états d'âme est une simple embellie au coeur des orageuses passions, un accident dans l'espace fluide de la béatitude. L'illusoire éternité de l'été, c'est un immense chant poétique qui perce la grisaille des jours de pluie et qui s'épanouit dans l'incandescence du soleil levant. Un éblouissement. « il pleut bergère allons sous d'autres feuillages surprendre l'écho de nos chuchotements les doux remous de nos eaux le divin clapotis de nos sens et dans l'ombre à l'abri des zébrures de l'éclair nous entendons tonner l'orage nous écoutons nos passions couler à grands bruits et ton nom résonne à mes oreilles comme un interminable rire de cascatelles alors dessine-moi le clair-obscur de la nuit »
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