Le cri de la Vierge
François Charron poursuit une expérience d'ouverture intérieure où pensée et émotion se répondent. Avide de sentir, avide de connaître, il s'expose à une clôture impossible pour pénétrer précisément là où on ne saurait pénétrer. Jouer sur les marges, investir l'espace entre les mots et le corps, rester sauvage et en première ligne, voilà la formule. Du côté des petites révoltes, il fait de l'amour du beau sa priorité, du poème sa seule raison d'être. Née de la rupture de soi avec soi, sa bataille fait partie de celles qu'il ne faut pas gagner. Déchirant les surfaces, il porte sa recherche jusqu'à l'ombre finale de tout. « A l'intérieur de la mort, / c'est comme s'il n'y avait pas / le timbre lugubre de la mort. / Je mange le coeur des morts, / mon père a sa nouvelle place, derrière le soleil. »
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ECRITS DES FORGES - livre canadien